mardi 22 janvier 2008

Article de Florent Bouetté. Le Land Art.

Le land Art


Le land Art est une tendance de l’art contemporain, utilisant le cadre et les matériaux naturels. Les réalisations du Land art, de part leur conception, sont soumises à l’érosion. Ainsi certaines des œuvres exposées aux éléments ont disparu et il n’en reste que des souvenirs photographiques.

Les premières œuvres on été réalisées dans les paysages désertiques américains, à la fin des années 1960. Seulement, le mouvement n’est réellement lancé qu’en 1968 par un groupe d’artistes lors d’une exposition intitulée Earthworks, à New York.

L’élément moteur de ce mouvement réside dans le désir d’émancipation de l’art pratiqué en atelier. Dans la publication de son essai The Sedimentation of the Mind : Earth Projects, Robert Smithson explique qu’il est nécessaire, pour le spectateur, d’être d’avantage confronté à la matérialité du monde extérieur. Suite à son essai, Robert Smithson s’impose comme le théoricien du Land Art et devient la figure emblématique de ce mouvement, aux côtés de Robert Morris, Nancy Holt, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo et Michael Heizer.

Les Land Artistes partent donc à la conquête des territoires. Il devient primordial pour eux de sortir l'art du réseau institutionnel des galeries et des musées.

Leurs projets sont largement motivés par une réflexion et un travail sérieux sur les conventions entourant notre perception du territoire, entendu comme un espace terrestre investi culturellement et technologiquement.

Dans les années soixante, presque tous les artistes sont motivés par le besoin de briser ces "frontières" traditionnelles entre les catégories artistiques.

Les institutions de la culture occidentale font l'objet d'importantes remises en question, les artistes adoptent en masse une attitude contestataire.

C’est dans cette mouvance de contestation que je voudrais inscrire mon projet de fin d’étude. Les problèmes environnementaux étant connus, je souhaite entamer une étape nouvelle pour le consommateur. Toutefois, si d’un point de vue sémantique mon projet se retrouve dans le Land Art, il devient plus difficile de l’adapter purement au graphisme et à la promotion d’un produit.

Le Land Art, quant à lui, envahi principalement de grands espaces. La participation de grandes marques sur de tels projets tiendrait plus du « Buzz » marketing que de la campagne publicitaire (mais ceci n’est pas à exclure, vu la tendance actuelle et le choix d’une cible réfractaire à la pub conventionnelle).

Les œuvres du Land Art sont constituées de matériaux de récupération naturels. Ainsi, le respect fidèle au mouvement, impliquerait une communication dans laquelle j’utiliserais des objets et matériaux de récupération pour réaliser des visuels de tailles imposantes. Mais, étant donné le nombre de marques et de produits, la confection de ces œuvres géantes, conduirait rapidement à une pollution visuelle, et à un encombrement bien trop important dans un espace urbain.

Je pense que le Land Art possède tout de même des principes sur lesquels je vais pouvoir me positionner, pour conceptualiser mes recherches graphiques.

Il me permet de ne pas m’égarer dans la production de concept polluant, et implique un respect de l’environnement.

Cependant, si le but n’est pas d’investir les rues avec le Land Art. Des structures à but promotionnel pourraient être construites sur la base d’éléments indépendants qui ne subiraient non pas l’érosion du temps, mais celle du consommateur. Les matériaux utilisés répondraient aux principes de l’éco communication, et engageraient à une réutilisation par autrui si toute fois ceux ci étaient laissés à l’abandon.

Florent Bouetté.

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